C’est une tradition bien ancrée: à l’occasion des cérémonies de remises de diplômes à l’Université du Luxembourg, un(e) étudiant(e) méritant(e) se voit décerner le Prix des Ingénieurs et Scientifiques du Luxembourg. Cette année, la lauréate est Lisa Maria Jungerwirth, titulaire d’un Bachelor en Ingénierie – Filière Energie et Environnement. Elle a obtenu 18.4 de moyenne et 18.5 à son mémoire. L’association des Ingénieurs et Scientifiques a organisé une réception lors de laquelle notre secrétaire, Olivier Georges, lui a remis son prix, en présence du Vice-doyen de l’Uni, Serge Haan.
Agée de 21 ans, Lisa Maria vit à Roodt-sur-Syre. Elle est désormais engagée dans un Master en Sciences de l’Ingénieur, filière Efficacité énergétique et économique.
La lauréate s’est confiée sur son parcours, son futur métier. Interview express.
Pourquoi avoir choisi ces études d’ingénieure?
Quand j’étais adolescente, j’avais déjà l’idée de devenir ingénieure. Mes branches préférées au lycée étaient les mathématiques et la chimie. À ce moment, je ne savais pas encore quel type de formation d’ingénieur me conviendrait le mieux. Le choix définitif pour les études en « énergie et environnement » s’est fait après qu’un ami m’a raconté qu’il voulait faire ces études en France. Je me suis renseignée sur les différentes matières reprises dans ce cursus, et elles m’ont beaucoup plu. De plus j’aime à penser qu’ingénieur dans la filière « énergie et environnement » est un métier plein d’avenir.
Avez-vous une préférence de métier, et de secteur, où vous aimeriez évoluer dans votre vie professionnelle ?
Pour le moment je ne suis pas encore sûre du secteur précis où je voudrais travailler. Je pense que j’ai plus d’affinités avec les domaines du développement durable, de l’environnement ou du recyclage, mais un métier dans le domaine de l’énergie n’est pas non plus exclu. En tout cas, j’aspire à trouver une profession qui me donne des nouveaux défis chaque jour et qui me permette d’apprendre et d’évoluer en permanence.
“En tant qu’ingénieur(e), on a toujours une responsabilité pour notre planète”.
Lisa Maria Jungerwirth
Peut-on, aujourd’hui, envisager une carrière d’ingénieur sans tenir compte du développement durable ?
Non, je pense qu’en tant qu’ingénieur(e) on a toujours une responsabilité pour notre planète. En construisant des ouvrages, on influe sur la nature ; il faut donc que notre travail soit le moins nuisible possible pour l’environnement, et le plus durable.
Comment voyez-vous le rôle des ingénieurs dans la construction du monde de demain ?
Les ingénieurs jouent un rôle très important pour appliquer les idées et objectifs (par exemple sur le plan énergétique) des décideurs politiques. Ceux-ci élaborent leurs plans pour le futur du pays. Les ingénieurs les conseillent et essaient de réaliser les projets sur le terrain, ou trouvent de nouvelles technologies et constructions qui peuvent répondre aux exigences demandées.
L’énergie est-elle la clé majeure du développement durable ?
L’énergie continuera certainement à jouer un rôle très important dans le développement durable. Elle tient un rôle majeur dans la transition vertueuse de la mobilité traditionnelle, partant des voitures à moteur à combustion vers des véhicules électriques, qui auront besoin de beaucoup d’électricité.
Quel est le modèle énergétique qui dominera, dans dix ans ?
Dans dix ans, on aura probablement encore un mix entre les énergies renouvelables comme le photovoltaïque ou l’énergie éolienne, et d’autres sources d’énergie comme l’énergie nucléaire ou le gaz. Tant que l’on ne dispose pas de moyens de stockage adéquats, il sera difficile d’avoir un modèle énergétique basé à 100 % sur les énergies renouvelables, pouvant garantir l’alimentation en énergie à tout moment.
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Le film de la cérémonie académique à l’Université du Luxembourg, avec le discours d’Olivier Georges, secrétaire de l’association des Ingénieurs et Scientifiques du Luxembourg