Art In Situ: pierre, papier, ciseaux!

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“Reproduction d’éléments”, l’exposition d’Hisae Ikenaga Melgoza, a pris possession de notre siège, au boulevard Grande Duchesse Charlotte, dans le cadre de la première édition (sur trois) de l’exposition Art In Situ OAI, organisée par l’Ordre des Architectes et des Ingénieurs-conseils en collaboration avec la Fondation Luxembourgeoise des Ingénieurs, Architectes et Industriels (F.L.I.A.I.) et l’asbl Art Contemporain.Lu.

Rompue aux sculptures et collages, entre autres, l’artiste native de Mexico s’est attachée à reproduire en matériaux légers et clairs des éléments d’équipement de l’immeuble. Ses oeuvres complètent les néons de Philippe Markiewicz, installés dans le même cadre, et visibles jusqu’en juin 2024. La contribution d’Hisae Ikenaga, elle, restera en place au Forum Da Vinci jusqu’à la fin de 2025.

La ministre de la Culture Sam Tanson avec l’artiste Hisae Ikenaga Melgoza, examinant des appliques factices.

Lors de la séance inaugurale, en présence de la ministre de la Culture Sam Tanson, le directeur de l’OAI, Pierre Hurt, a souligné l’importance de l’intégration de l’art dans un projet de construction d’immeuble. Pour lui, la pandémie a encore amplifié ce besoin. On se souviendra, pour l’anecdote, que le concours Art in Situ OAI avait été lancé au coeur de l’offensive de Covid-19, et que tomber le masque n’a pas été l’action la moins appréciable pour les membres du jury réunis pour l’occasion. Ils ont parcouru les escaliers et couloirs, parés des fausses appliques électriques et panneaux, extincteur factice, radiateur d’apparat… à des endroits improbables.

Détournement ludique

Du projet d’Ikenaga, le jury avait retenu le caractère ludique des compositions en carton, en contraste avec la rigueur tout en béton du bâtiment. Le décalage entre art et réalité, son caractère “attrape-nigaud”, le recours à des matériaux légers pour représenter des objets durs, “le détournement sémantique des objets du quotidien, la revalorisation de la banalité”. “Chaque objet a son importance. Hisae Ikenaga relève l’omniprésence des détails dans le quotidien et les rend à nouveau visibles”, note en substance le groupe de spécialistes, présidé par Marie Lucas, architecte.

Le jury était composé de Gilles Christnach, ingénieur, Marie Lucas, Architecte, Josée Hansen, critique d’art, Christian Mosar, curateur, Claudine Hemmer, du ministère de la Culture, Su-Mei Tse, artiste, Danielle Igniti, curatrice, Trixi Weis, artiste. Secrétaires du jury (sans droit de vote) Pierre Hurt, directeur de l’OAI, Alex Reding, Art Contemporain.Lu Asbl, Saryna Nyssen, Art Contemporain.Lu Asbl.

L’album de la soirée inaugurale: