Ils sont quinze. On connaît leur nom, leur fonction. On en sait peut-être moins sur leur parcours humain et professionnel, leur vision à propos de nos métiers. Nos administratrices et administrateurs ont accepté de se dévoiler un peu pour nous, dans un autoportrait express. Nous les découvrons à tour de rôle, dans notre newsletter mensuelle. Ce mois-ci, Laurent Heinen.
Qui es-tu ? J’ai 44 ans. J’ai grandi à Luxembourg et effectué des études classiques. Mais je savais depuis toujours que je voulais être ingénieur. Dès l’âge de 5 ans, je bricolais beaucoup. Je faisais des constructions en LEGO, je cherchais à tout démonter pour comprendre comment ça fonctionnait… Et j’étais passionné par les sciences. Un seul doute m’habitait : le choix précis de la filière d’études. J’ai opté pour des études d’ingénieur en physique à Lausanne, tout en me disant que je me spécialiserais après. J’ai d’ailleurs encore fait six mois de management, toujours à Lausanne.
Que fais-tu ? J’ai commencé ma carrière professionnelle chez Paul Wurth. J’y ai travaillé pour des hauts fourneaux situés dans le monde entier, ce qui m’a fait énormément voyager. A partir de 2007, je me suis posé chez INCA (Ingénieurs Conseils Associés S.àr.l), un bureau d’études indépendant. J’y ai d’abord travaillé dans le génie civil sur les bâtiments, puis je me suis occupé de ponts, puis d’assainissement béton… J’ai ensuite créé des départements : physique thermique, acoustique, sécurité incendie… et même scénographie. Ce dernier ne rentrait pas forcément dans le core business d’INCA, mais c’était une de mes vieilles passions. Au lycée, j’adorais m’occuper de la régie de concerts, soirées, pièces de théâtre… J’en ai donc fait une réalité professionnelle. J’ai travaillé sur la transformation de l’Ariston, à Esch-sur-Alzette, notamment sur les aspects machinerie scénique, son, vidéo, acoustique… Actuellement nous nous occupons de la rénovation de l’auditoire du Conservatoire de la Ville de Luxembourg. Nous offrons aussi nos services pour des événements en plein air, dont nous planifions la coordination technique, pour la ville de Luxembourg par exemple.
Pourquoi est-ce cool d’être ingénieur ? C’est un métier extrêmement diversifié, qui permet de s’intéresser à beaucoup de techniques. Je suis surtout motivé par tout ce que je peux comprendre et sur la manière de mettre en pratique le savoir-faire en vue d’améliorer les constructions et les produits, ou les rendre plus écologiques. C’est essentiel pour développer une thématique. De surcroît, au Luxembourg, dans notre métier d’ingénieur en construction, on peut évoluer dans des univers très différents : passer du Pont Rouge aux casemates, ou à des constructions plus modernes. J’aime surtout les projets de taille moyenne, à dimension humaine, où on peut discuter de manière très constructive entre architectes et ingénieurs. Les gros projets deviennent trop administratifs et pesants ; les réunions à 40, ce n’est pas l’idéal.